tir mortel Lbd Marseille la Provence du 15/1014
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tir mortel Lbd Marseille la Provence du 15/1014
Tir mortel au flash-ball: un
policier bientôt aux assises?
Le fonctionnaire plaide la légitime défense, mais le renvoi criminel est requis
C’est un dossier bien triste.
Une mort dont on aurait pu se passer, qui repose avec acuité la question de l’usage du flash-ball par les services de police.
Cette arme qui tire des balles en caoutchouc de 29 grammes et de 44 mm de diamètre, que l’on pourrait
croire inoffensive, mais dont les projectiles se déplacent à la vitesse de 360 km/h.
"L’équivalent du coup de poing d’un boxeur professionnel", aime à résumer le président du tribunal Fabrice Castoldi.
Et c’est pour cette raison que les préconisations policières invitent à ne tirer qu’à 7 mètres de distance.
Pour comprendre ce qu’il s’est passé le 12 décembre 2010, au foyer Adoma de la Madrague-Ville (Marseille, 15e), il faut enfourcher la machine à remonter le temps.
Il est trop tard pour sauver Mustapha Ziani, ce résident de 43 ans, qui y était hébergé au moment des faits. L’homme avait un passé psychiatrique, un présent agité.
L’histoire dira qu’il se disait parfois "harcelé par un singe collé au plafond"...Riposte proportionnée ?
Ce jour-là, il vient de blesser au couteau un voisin de chambrée.
Il est retourné sur son lit.
La police intervient. Il riposte, menace un des fonctionnaires présents, Xavier Crubezy, 33ans, puis lui jette un mug à la tête qui le blesse.
Il s’apprête à jeter un second projectile. Le policier réplique au flash-ball en plein thorax. L’usage était-il proportionné?
Accusé d’"homicide involontaire", Xavier Crubezy a beau dire qu’il "regrette énormément les conséquences de son geste", assurer qu’il "ne voulait pas la mort de cet homme", il n’aura de cesse de répéter : "Il restait
dangereux pour moi. Ce qui a fait ce jour-là a été bien fait".
U n s u p p l é m e n t d’information ordonné en novembre 2013 a permis de mieux comprendre. La victime
est morte d’une commotion du coeur. Une étude américaine a recensé 128 cas dans le monde de 1994 à 2008.
Une autre menée sur 25 décès a mis en évidence 12 morts instantanées, les 13 autres quelques
heures plus tard malgré un certain degré de conscience.
Par quel mécanisme? Ce qui est sûr, c’est qu’on retrouve beaucoup ce type de décès chez les grands sportifs américains lors de la pratique du base-ball ou du hockey sur glace.
Cette fois, le tir de flash-ball serait la cause directe et exclusive de la mort.
Du coup, l’homicide involontaire ne tient plus. Le procureur Benoît Vandermaesen a estimé hier ne pouvoir faire autrement que de requérir le renvoi du policier devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône.
Pour lui, les faits doivent en effet être requalifiés en "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
MeChehid Selmi, au nom de la famille, a dénoncé hier "un permis de tuer". Pour lui, le flash-ball est "une arme dangereuse qui fait des ravages chaque fois qu’elle est utilisée".
En défense,MeSandrine Pauzano a dit le travail difficile des policiers au quotidien et défendu la thèse de la légitime défense.
"C’est facile d’accuser un homme, a-t-elle martelé, mais qu’est-ce qu’il aurait dû faire
pour protéger son intégrité physique?" Depuis, le fonctionnaire mis en cause assure avoir "totalement changé sa façon de travailler". Le tribunal rendra son jugement le 25 novembre.
Un policier risque les assises.
Denis TROSSERO
policier bientôt aux assises?
Le fonctionnaire plaide la légitime défense, mais le renvoi criminel est requis
C’est un dossier bien triste.
Une mort dont on aurait pu se passer, qui repose avec acuité la question de l’usage du flash-ball par les services de police.
Cette arme qui tire des balles en caoutchouc de 29 grammes et de 44 mm de diamètre, que l’on pourrait
croire inoffensive, mais dont les projectiles se déplacent à la vitesse de 360 km/h.
"L’équivalent du coup de poing d’un boxeur professionnel", aime à résumer le président du tribunal Fabrice Castoldi.
Et c’est pour cette raison que les préconisations policières invitent à ne tirer qu’à 7 mètres de distance.
Pour comprendre ce qu’il s’est passé le 12 décembre 2010, au foyer Adoma de la Madrague-Ville (Marseille, 15e), il faut enfourcher la machine à remonter le temps.
Il est trop tard pour sauver Mustapha Ziani, ce résident de 43 ans, qui y était hébergé au moment des faits. L’homme avait un passé psychiatrique, un présent agité.
L’histoire dira qu’il se disait parfois "harcelé par un singe collé au plafond"...Riposte proportionnée ?
Ce jour-là, il vient de blesser au couteau un voisin de chambrée.
Il est retourné sur son lit.
La police intervient. Il riposte, menace un des fonctionnaires présents, Xavier Crubezy, 33ans, puis lui jette un mug à la tête qui le blesse.
Il s’apprête à jeter un second projectile. Le policier réplique au flash-ball en plein thorax. L’usage était-il proportionné?
Accusé d’"homicide involontaire", Xavier Crubezy a beau dire qu’il "regrette énormément les conséquences de son geste", assurer qu’il "ne voulait pas la mort de cet homme", il n’aura de cesse de répéter : "Il restait
dangereux pour moi. Ce qui a fait ce jour-là a été bien fait".
U n s u p p l é m e n t d’information ordonné en novembre 2013 a permis de mieux comprendre. La victime
est morte d’une commotion du coeur. Une étude américaine a recensé 128 cas dans le monde de 1994 à 2008.
Une autre menée sur 25 décès a mis en évidence 12 morts instantanées, les 13 autres quelques
heures plus tard malgré un certain degré de conscience.
Par quel mécanisme? Ce qui est sûr, c’est qu’on retrouve beaucoup ce type de décès chez les grands sportifs américains lors de la pratique du base-ball ou du hockey sur glace.
Cette fois, le tir de flash-ball serait la cause directe et exclusive de la mort.
Du coup, l’homicide involontaire ne tient plus. Le procureur Benoît Vandermaesen a estimé hier ne pouvoir faire autrement que de requérir le renvoi du policier devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône.
Pour lui, les faits doivent en effet être requalifiés en "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
MeChehid Selmi, au nom de la famille, a dénoncé hier "un permis de tuer". Pour lui, le flash-ball est "une arme dangereuse qui fait des ravages chaque fois qu’elle est utilisée".
En défense,MeSandrine Pauzano a dit le travail difficile des policiers au quotidien et défendu la thèse de la légitime défense.
"C’est facile d’accuser un homme, a-t-elle martelé, mais qu’est-ce qu’il aurait dû faire
pour protéger son intégrité physique?" Depuis, le fonctionnaire mis en cause assure avoir "totalement changé sa façon de travailler". Le tribunal rendra son jugement le 25 novembre.
Un policier risque les assises.
Denis TROSSERO
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